lundi 4 juillet 2011

Jean-Marie Fardeau, directeur France de Human Rights Watch. Il décrit dans cette interview, les conditions de vie des réfugiés syriens et tente d'expliquer la passivité de l'ONU face à la situation actuelle.

La répression syrienne s'accentue de jour en jour avec pour conséquence un véritable exode de la population mais également une division croissante de l'armée.

Plus de 8 500 Syriens ont donc trouvé asile en Turquie. Dix mille autres fugitifs sont rassemblés du côté syrien de la frontière, espérant être autorisés à la franchir. Les camps de réfugiés poussent à toutes les frontières (Turquie,Liban,Jordanie). Mais des dizaines de milliers de personnes continuent de descendre dans la rue et  se heurtent inexorablement aux tanks et à la volonté de tuer des autorités syriennes.

Alors pourquoi la communauté internationale et le conseil de sécurité n'interviennent pas?


L'Europe et et les Américains, tentent depuis plusieurs semaines de condamner les agissements du Président syrien, mais d'autres pays (Chine, Brésil, Inde ou Russie) restent totalement paralysés en raison de leurs relations diplomatiques importantes avec la Syrie. Didier Billion, chercheur et directeur de publication à l'IRIS explique que"Même si une motion était déposée au conseil de sécurité de l'ONU, les Russes et les Chinois ne la voteraient pas. D'autant qu'ils ont une alliance importante ainsi des que des contrats de commerce d'armes avec la Syrie."

La situation semble donc désespérée et ce statu quo pousse les ONG à prendre la parole. Human Rights Watch a ainsi publié  un communiqué accusant clairement le gouvernement syrien de " tueries systématiques et d'actes de torture par les forces de sécurité syriennes à Deraa depuis que les manifestations y ont commencé le 18 mars" précisant que "ceux-ci peuvent être qualifiés de crimes contre l’humanité". Nous avons rencontré, Jean-Marie Fardeau, directeur France de Human Rights Watch. Il décrit dans cette interview, les conditions de vie des réfugiés syriens et tente d'expliquer la passivité de l'ONU face à la situation actuelle.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire